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PRESENTATION GENERALE DU PROJET

1.1. La genèse du projet

L’élaboration de ce programme est née de la volonté politique à assurer durablement un cadre de vie sain dans nos villes et agglomérations.

Au plan institutionnel, cet engagement politique a été concrétisé au sein du département
ministériel en charge de l’urbanisme, du logement et de l’hygiène publique par la création de la Direction Générale du Cadre de Vie et de l’Hygiène Publique (DGCVHP) et la mutation de la Direction du Cadre de Vie et des Espaces verts urbains en Direction des paysages urbains et des Espaces publics.

En aout 2019, une instruction présidentielle a été donnée à la DGCVHP pour élaborer la Stratégie nationale d’Amélioration du Cadre de Vie (SNAC). Cette stratégie vise également le renforcement du Programme Spécial Villes Vertes pour l’Emploi.

Cette mesure se justifie par la nécessité de disposer d’un cadre stratégique et d’un référentiel des politiques en matière de cadre de vie. Elle inaugure une démarche inclusive susceptible de permettre à toutes les parties prenantes, étatiques et non étatiques, de contribuer avec efficacité et efficience, à la mise en œuvre des politiques publiques.

Pour le MULHP, se doter d’une stratégie nationale d’Amélioration du Cadre de vie est le meilleur gage de durabilité, de mise en cohérence des initiatives, actions et de développer des synergies entre toutes les parties prenantes.

1.2. La situation de référence

Les compétences du Ministère relative à la promotion du cadre de vie est axe : la veille sur la préservation de la qualité du cadre de vie pour prendre à bras le corps :

– la dégradation actuelle des espaces du fait de l’occupation sauvage de l’espace, le manque de synergie entre les différents intervenants,
– l’insuffisance des espaces verts et bois urbains pour répondre aux besoins croissants des populations en termes d’aires de récréation, de détente, de loisirs et de supports pédagogiques pour les écoles ;
– la rareté des espaces aménagés de plein air dédiés aux grandes manifestations ne favorise pas l’attractivité des prestataires de la culture et des arts ;
– le déficit en équipement d’assainissement pour les déchets solides et liquides entraîne l’envahissement des équipements verts par des ordures ménagères ;
– le vandalisme urbain et le phénomène préoccupant de l’encombrement de l’espace public rendent difficiles la gestion des espaces ouverts plantés ;
– la dégradation des berges et des cours d’eau due à l’érosion hydrique et éolienne, la
salinité, l’acidité et les pratiques culturales non adaptées. Cette dégradation perturbe l’écosystème des zones humides et accélèrent le processus d’ensablement du lit des cours d’eau ;
– l’indisponibilité de moyens logistiques et de ressources humaines pour faire face au phénomène de désencombrement et d’aménagement des espaces publics;
– le défaut d’harmonisation des textes législatifs et réglementaires sur les encombrements et l’absence de communication sur les règles d’occupation de la voie publique ;
– l’insuffisance des moyens techniques, humains et financiers mobilisé par les pouvoir publique pour le sous-secteur du Cadre de Vie.

– la non maîtrise des ressources en eau, facteur irrégulier dans le temps et dans l’espace (coût élevé de l’eau; non utilisation des eaux usées traitées ; salinisation, pollution)
– l’absence ou la faible capitalisation des acquis de la recherche développement dans le secteur des espaces verts ;
– l’indisponibilité de moyens logistiques et de ressources humaines pour faire face au phénomène de désencombrement et d’aménagement des espaces publics;
– le défaut d’harmonisation des textes législatifs et réglementaires sur les encombrements et l’absence de communication sur les règles d’occupation de la voie publique ;
– l’insuffisance des moyens techniques, humains et financiers mobilisé par les pouvoir publique pour le sous-secteur du Cadre de Vie.

Ces contraintes constituent aujourd’hui les vecteurs décisifs de dégradation du cadre de vie en milieu urbain. Pour renverser cette tendance que la Direction Générale du Cadre de Vie et de l’Hygiène Publique (DGCVHP) a conçu le PNAC à travers deux Structures opérationnelles que sont la Direction du Paysage et des Espaces Verts Urbain (DPEVU) et La Direction de la Lutte contre les Encombrements (DLE).

1.3. Les motivations

Au vu des résultats d’évaluation de certains projets, notamment ceux concernant les axes routiers face au vandalisme urbain et au phénomène préoccupant des encombrements, pour n’en citer que ceux-là, la DPUEP a réorienté certaines de ses interventions sur des sites moins exposés à ces types de contrainte, à l’exemple des aménagements de berges et de parcs fermés moins menacés par la pression anthropique.

Aussi, dans ce cadre, il est mis l’accent dans la mise en œuvre du Programme Spécial Villes Vertes pour l’Emploi, sur des projets pilotes de référence pour une meilleure promotion de la qualité des aménagements paysagers. Il reviendra aux collectivités territoriales de poursuivre cette dynamique d’équipement vert de qualité hautement paysagère.

La première phase du programme a concerné les projets d’aménagement paysagers dans les communes de la Dakar, Guédiawaye, Pikine, Rufisque et de l’intérieure mais les résultats obtenus sont mitigés notamment en termes de création d’emploi à haute intensité main d’ouvre. C’est pourquoi il urge de changer le paradigme pour prendre en compte la dimension création des emplois.

A ce titre, la deuxième phase du Programme spécial villes Vertes pour l’Emploi, tenant compte des enseignements tirés de la mise en œuvre de la première phase et également d’autres Programmes similaires à l’instar du Programme national d’aménagement des espaces publics, vise à répondre aux nombreuses demandes des populations et des collectivités territoriales.

En premier lieu, le Programme spécial villes Vertes permet de recentrer les activités de lutte contre les encombrements en dotant ses structures de moyens matériels (logistiques ) et humains de qualité, en appuyant les communes dans l’aménagement et la réhabilitation des espaces publics.

Ensuite il met en œuvre des moyens pour le suivi et la sécurisation des aménagements réalisés et la mise en valeur des zones humides urbaines par l’aménagement et le développement d’activités génératrices de revenus . L’autre motivation, c’est de mettre en pratique l’approche du gouvernement dans sa politique de l’emploi qui vise à mettre l’accent sur la méthode (HMO) approche à haute intensité de main d’œuvrequi se traduit par la formation des jeunes au métiers verts.